La semaine passée, DJI a mis fin au suspense et présenté son nouveau Mavic 3 – et sa déclinaison Ciné. Comment le teaser et les fuites sont-ils devenus des incontournables dans la communication des marques ? Le Mavic 3 est-il réellement le drone ultime ? Vais-je craquer pour ce nouveau modèle ? Réponse dans cet article.
Le teaser, outil de communication incontournable des marques de la tech
Dans le petit monde de la tech, chaque lancement est précédé d’un nombre incalculable de rumeurs, de fuites, de teasers, etc. À tel point que bon nombre de marque ont intégré cette tendance à leurs campagnes marketing, afin de faire monter la pression jusqu’au lancement en apothéose. DJI est (très) loin d’être la seule marque à agir ainsi : pensez à tous les grands noms de la tech comme Samsung, Sony, Xiaomi ou encore Apple.
Dès lors, c’est plutôt l’absence de rumeurs concernant un produit qui indique que celui-ci est loin d’être finalisé, et qu’il ne débarquera pas de sitôt. Comme je l’écrivais dans un récent article, l’arrivée Mavic 3 semblait assez lointaine, puisqu’aucune fuite, aucun mockup ne semblait indiquer sa disponibilité prochaine.
Pourtant, le Mavic 3 est bel et bien là. Et quelle machine !
DJI Mavic 3 : le drone de tous les superlatifs
Même après toutes ces années, la marque réussit à encore nous surprendre, en intégrant non pas un, mais 2 modules caméra au sein de son drone :
- un objectif grand-angle, monté sur un capteur digne d’un boîtier hybride ;
- un téléobjectif, destiné à faciliter l’observation du terrain pour trouver les meilleurs points de vue.
Le double-module photo Hasselblad du DJI Mavic 3. En bas, le grand capteur CMOS 4/3 » ; en haut, le petit capteur 1/2 pouce dédié au téléobjectif. Tout en haut, sur le corps du drone, on retrouve également l’un des 4 capteurs d’obstacles de l’appareil.
Sans revenir sur les détails techniques, que je détaille dans ce dossier pour Phototrend, l’arrivée d’un capteur CMOS 4/3 » est une vraie prouesse technique. Pour les photographes et vidéastes, un si grand capteur est synonyme d’une très bonne qualité d’image, même en cas de très forte dynamique, et même en basse lumière.
Au sein de mon équipement photo, j’ai la chance de posséder un Mavic Pro de 1e génération depuis 2017. Sans conteste, il s’agit d’un excellent drone, qui m’a permis de capturer de superbes images. Mais il faut bien admettre que les récents progrès des capteurs et des optiques ont permis de repousser les barrières, et d’offrir des images aériennes de très haute volée (sans jeu de mots).
Les Rousses, hiver 2019. © Jean-Nicolas Lehec, tous droits réservés
Et du point de vue du design, je dois avouer que le Mavic 3 est une franche réussite (à première vue, du moins). Les lignes sont extrêmement fluides, l’enfin demeure d’une rare compacité une fois les bras repliés… Là encore, DJI montre sa maîtrise du sujet et conserve toute sa suprématie sur un marché qu’elle domine de manière quasi-hégémonique.
Les drones représentent-ils l’avenir de la photographie professionnelle ?
Vais-je craquer pour le Mavic 3 ?
Néanmoins, malgré toutes ses qualités, je ne craquerai sans doute pas pour le Mavic 3. Pour quelles raisons ? C’est ce que nous allons voir ensemble.
D’une part, ai-je vraiment besoin d’un drone aussi performant, notamment pour la vidéo ? Vais-je vraiment capturer un grand nombre d’images en 4K, voire en 5K ? Le Mavic 3 est un drone réservé aux professionnels qui ont besoin très fréquemment d’un tel drone – ce qui est loin d’être mon cas pour le moment.
Normandie Mavic Pro – cabines de plage
Pourquoi cela ? À cause du poids des réglementations qui encadrent la pratique du drone en France. Pour donner l’impression qu’ils ont pris en compte la sécurité de nos concitoyens, nos amis politiques ont pondu des textes, plein de textes, et peu importe s’ils forment une sorte de magma technocratique. Dès lors, il devient de plus en plus difficile de faire voler son drone – et je suis loin d’être le seul à faire ce constat.
Enfin, la question du prix. Le Mavic 3 est proposé par DJI à partir de 2099 € en pack « standard », et de 2799 € en bundle « Fly More ». Sans oublier la version « Ciné », dont les tarifs filent tout droit vers a stratosphère (4799 €). Clairement, ces sommes sont (malheureusement) trop élevées pour un engin que je ne pourrai faire voler qu’à quelques occasions par an. Si les règles étaient plus souples, la situation serait sans doute différente…
Si je devais me racheter un drone aujourd’hui, mon choix s’orienterait vers 2 modèles :
- DJI Air 2S, pour son capteur type 1 pouce, qui livre de très belles images ;
- DJI Mini 2, pour son poids-plume de 250g qui me permettrait de pouvoir vraiment l’emporter partout sans se faire un lumbago.
Et vous, que pensez-vous du DJI Mavic 3 ? Pensez-vous l’acheter ? Quels sont selon vous les obstacles à votre pratique du drone ? Dites-le moi dans les commentaire !
