Après un premier mois consacré aux objets du quotidien, puis un 2e dédié à la photo de nuit, retour sur le 3e mois de mon défi photo 365, centré sur la vitesse sous toutes ses formes !
Pourquoi la vitesse ?
La photographie de la vitesse est un paradoxe photographique fascinant : comment représenter un objet en mouvement sur une image inanimée ?
Représenter la vitesse par la photographie est donc un exercice très intéressant, à la fois du point du vue du style que de la technique. En effet, mettre en valeur la vélocité des objets et des individus, les flux de circulation, leurs déplacements dans l’espace urbain… nécessite de beaucoup jouer sur la vitesse d’obturation (le fameux mode Tv sur les appareils de type reflex ou hybride), mais pas seulement.
Car la photographie, c’est notamment la rencontre entre une opportunité et un timing. L’opportunité est représentée à la fois par le cadre et par le sujet de la photo : une personne, un véhicule qui s’inscrivent dans un contexte géographique, architectural. Mais c’est la conjonction entre ce contexte et la position parfaite d’un élément de la photo (un personnage traversant le décor, par exemple) qui va créer un sentiment d’harmonie dans l’image produite. D’où l’importance de déclencher « pile au bon moment »… Une notion loin d’être objective, et encore moins facile à appréhender !
Transports et vitesse : un mariage évident
De par leur importance dans notre vie quotidienne mais aussi (et surtout) pour leur vitesse en arrivant et en partant des stations, les transports sont autant d’opportunités pour qui cherche à mettre en valeur l’agitation de nos cités. Aussi, le mode « priorité vitesse » de nos appareils est une évidence pour capturer la vitesse des différents moyens de transport.
Pour cela, trois possibilités : soit adopter une vitesse rapide pour figer le déplacement des objets (en augmentant la sensibilité du capteur, les ISO), comme sur la photo A ci-dessous.
Ou au contraire baisser la vitesse d’obturation pour obtenir un flou de vitesse (l’objet apparaît flou mais l’arrière-plan sera net), comme sur la photo B… ou encore pour un effet que j’apprécie particulièrement : le flou filé.
Il s’agit sans doute d’une des techniques photographiques les moins évidentes, et qui nécessite beaucoup de pratique avant d’obtenir des résultats corrects. Ici, c’est le sujet qui doit être net, tandis que le décor, lui, sera flouté du fait du déplacement de l’appareil (cf. photo C).
Cette technique nécessite que le photographe tourne sur lui-même à la même vitesse (relative, bien sûr) que l’objet photographié, ce qui est loin d’être évident dans la pratique…
Anatomie d’une photo de vitesse
Dans le cadre de cette série de photos consacrée à la vitesse, j’étais allé pratiquer dans le métro de Paris à l’heure de pointe, dans une station offrant un trafic « modéré » (pas aux Halles, donc). Bien connaître le réseau parisien, c’est aussi savoir où aller pour telle ou telle caractéristique architecturale : la station Jussieu offre ainsi la particularité d’offrir une correspondance « en face-à-face » entre les lignes 7 et 10. Un mur sépare toutefois les quais des deux lignes, qui sont reliés par de petits couloirs offrant des effets de perspective fort intéressants.
Mon idée de départ était de prendre le métro avec une faible vitesse d’obturation (environ 1/30e) afin de jouer sur le flou de la rame entrant en station en opposition aux murs dudit couloir. Le résultat était certes intéressant, mais pas à la hauteur de mes espérances. Je me suis donc intéressé aux déplacements des individus sur le quai, qui convergeaient tous vers la sortie situé à droite du champ. Bien campé au centre du couloir, je n’avais plus qu’à attendre un élément intéressant… C’est alors qu’un collégien est passé en trombe, traversant en un très court instant le champ de mon objectif : ma photo était née ! Heureusement, j’avais réglé mon appareil à une vitesse d’obturation ni trop élevée, ni trop faible, mais il est certain que la chance y a joué pour beaucoup !
Vitesse, transports et perspectives
De par mes nombreux déplacements dans les transports en commun (aussi bien pour aller et revenir du travail que pour faire mes photos), j’ai été amené à fréquenter beaucoup d’endroits très différents, et ai pu constater l’incroyable variété des paysages urbains du métro parisien. Etant féru de photo d’architecture, je n’ai pu qu’admirer les effets de perspective créés par certains couloirs, certains accès du métro…
La thématique de ce mois d’avril était donc toute trouvée ! Car c’est de cette série de photos consacrée à la vitesse qu’est née le 4e thème de mon défi photo 365 : en avril, chaque jour, une perspective à un endroit différent ! Pour retrouver ces photos, rien de plus simple : rendez-vous sur mes comptes social media.
Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
Et vous, quelles images avez-vous le plus aimé et qu’avez-vous pensé de cette thématique sur la vitesse ? Dites-le moi dans les commentaires, et continuez à me suivre sur les réseaux sociaux pour voir toutes mes photos quotidiennes ! Et surtout, merci de tout cœur pour vos commentaires et votre soutien ! 😃