Deux semaines, deux test ! Grâce à Phototrend, j’ai eu la chance de pouvoir tester pendant plusieurs semaines le Canon EOS R3, premier hybride monobloc de la marque rouge et noir. Un boîtier très ambitieux, à la fiche technique très fournie : rafale à 30 images par seconde, contrôle de l’autofocus par l’œil… Mais sur le terrain, les performances sont-elles au rendez-vous ? Maintenant que mon test est en ligne, je vous livre mes impressions quant à cet hybride résolument sportif.
EOS R3 : le premier hybride professionnel de Canon
Il y a tout juste 3 ans, Canon inaugurait sa gamme d’hybrides plein format avec le « vénérable » EOS R. Un boîtier certes intéressant mais imparfait à plus d’un titre. Il est aujourd’hui supplanté par les EOS R5 et R6, lancés l’an dernier. Sans oublier le « petit » EOS RP, qui n’est autre que l’hybride plein format le moins cher du marché.
Avec l’EOS R3, Canon lance donc son premier hybride conçu pour les professionnels de l’image. Dans l’absolu, on pourrait croire qu’il vient remplacer le reflex Canon EOS-1D X Mark III. Mais en fait non : ce dernier demeure toujours le boîtier le plus haut de gamme de Canon. De fait, il n’est pas à exclure que l’EOS R3 soit là pour paver la voie à un (potentiel) EOS R1, boîtier suprême aux performances stratosphériques…
Mais en attendant, l’EOS R3 a de sérieux arguments à faire valoir. Ainsi, j’ai énormément apprécié son design tout en rondeur. Pas un angle saillant, que des lignes douces : le boîtier offre une excellente prise en main, et chaque bouton tombe facilement sous les doigts. Un vrai régal. Sans oublier l’écran orientable, qui permet de cadrer beaucoup plus facilement au ras du sol ou à bout de bras.
Et en termes de performances, le boîtier est une bête de somme.
Canon EOS R3 : l’hybride hautes performances
En premier lieu, la rafale à 30 images par seconde est juste bluffante. Grâce aux performances de l’autofocus, qui accroche le sujet ultra-rapidement et offre une excellent suivi, on peut capturer n’importe quel sujet avec aisance. Au début, je craignais que l’obturateur électronique ne soit synonyme de rolling shutter : heureusement, il n’en est rien et le boîtier se débrouille à merveille.
J’ai eu l’occasion d’apprécier ses performances dans 2 circonstances : au salon photo de Montier-en-Der, ainsi qu’à l’hippodrome de Fontainebleau. Dans ces 2 cas (et dans mon utilisation quotidienne), le boîtier ne montre quasiment aucun signe de faiblesse. Encore une fois, mention spéciale à l’autofocus, qui s’avère d’une redoutable efficacité. Enfin, il profite d’un mode vidéo avancé, permettant de filmer jusqu’en 6K !
Mais l’EOS R3 (ré)inaugure une technologie assez incroyable : le contrôle de l’autofocus par l’œil. Une fonction que Canon avait déjà intégrée dans certains de ses boîtiers argentiques dans les années 90. La marque dépoussière donc cette techno – pour notre plus grand plaisir. Sur le papier, c’est tout simple : vous regardez un sujet, vous appuyez sur le bouton et l’AF sait directement où faire la mise au point.
Et sur le terrain, ça marcha assez bien ! Le système détecte correctement dans quelle direction on regarde, et fait la mise au point très rapidement. Seul souci : à la longue, cette fonction peut devenir assez fatigante pour l’œil, et il est parfois plus simple de s’en passer. Heureusement, la mise au point « à l’ancienne » (avec joystick et bouton AF-On « sensitif ») fonctionne très, très bien.
Pour résumer, l’EOS R3 est un boîtier bien construit, bien fini, très agréable à utiliser au quotidien. Et qui, en termes de performances, n’a absolument rien à envier à ses principaux concurrents, les Sony A1 et Nikon Z 9.
Nikon Z 9 vs Canon EOS R3 vs Sony A1 : la bataille des hybrides professionnels est lancée
Vais-je m’acheter le Canon EOS R3 ?
Dans l’absolu, je craquerais volontiers pour ce boîtier. Mais son tarif de 5999 € le cantonne aux professionnels et aux grandes rédactions. Et selon moi, la monture RF de Canon est toujours un peu chiche. Cela dit, l’EOS R3 est, selon moi, une vraie réussite, qui montre que Canon a enfin vraiment pris le virage de l’hybride.
Retrouvez dès maintenant mon test complet du Canon EOS R3 sur Phototrend.fr