N.B. Il est rare que je reprenne du contenu provenant de sources externes. Cependant, j’ai trouvé cet article d’INfuencia d’une grande pertinence, et ai donc décidé de le mentionner ici.
Une pincée de filtres Instagram et 2 minutes de cuisson sur Photoshop permettent aujourd’hui à n’importe qui de faire une photo…plutôt pas mal! Cette multitude de logiciels combinée à la dématérialisation de l’objet photo, démocratise cette activité de façon spectaculaire… Précisions de ces changements de paradigmes avec un virtuose de l’image, le photographe new-yorkais Adrien Wilson.
Nous sommes littéralement inondés par les milliers de clichés quotidiens postés par des amateurs. Mais alors, qu’est-ce qui fait aujourd’hui la différence entre un amateur et un professionnel ? Et comment sortir du lot au milieu de ce raz-de-marée visuel ? Adrian Wilson, photographe professionnel rencontré, à New-York, lors du lancement de la nouvelle collection éditoriale de Adobe Stock (en partenariat avec l’agence de presse Reuteurs et USA Today Sports), nous éclaire sur la question.
INfluencia : où trouvez-vous votre inspiration ?
Adrien Wilson : il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre que la façon dont mon cerveau a été connecté à la naissance fait que j’ai une curiosité et un amour certain pour les bizarreries du monde qui nous entoure. La photographie est la façon la plus simple pour moi de m’exprimer. Mais ce n’est que l’expression extérieure de la mini-agence de pub qui semble avoir établi son QG à l’intérieur de ma tête. La bonne publicité fait passer un message de la manière la plus rapide et la plus élégamment subtile possible. Et une photo devrait faire la même chose. Les musiciens disent que le silence entre les notes est plus important que les notes elles-mêmes. Les humoristes peuvent passer des années à travailler une seule blague avant qu’elle soit parfaitement écrite et chronométrée. Je suppose que toutes ces choses concernent le bon moment et la composition.
C’est là que je trouve mon inspiration créative. Un commentaire désinvolte entendu dans le métro, la vitesse à laquelle se déplace un chat, ou notre surprise quand nous goutons une nouvelle variété de fromage. La photographie, comme tous les arts, est liée à la surprise. Combien de fois avez-vous entendu: « Je n’ai même pas remarqué ça « . Je ne regarde pas le travail des autres photographes, ni n’étudie les tendances sur Instagram. Les personnes aveugles prouvent que vous n’avez vraiment pas besoin d’yeux pour voir le monde, car ils remarquent souvent plus de choses que nous ne le faisons. Pour être inspiré par le monde, tout ce dont nous avons besoin est d’avoir l’esprit ouvert et le cœur ouvert.