Je ne sais si vous vous souvenez (a priori oui, si vous avez pris la peine de cliquer sur le lien de cet article ! 😄), mais depuis le début de l’année, je m’étais lancé dans un Défi Photo 365. Le principe était simple : chaque jour, je prends une photo et je la poste sur les réseaux sociaux. Pour rendre les choses plus intéressantes, je m’étais également fixé un thème pour chaque mois : photos nocturnes, perspectives, photos de rues, etc. Seulement voilà, depuis quelques temps, je n’ai plus fait une seule photo dans le cadre de ce Défi Photo 365. Pourquoi cela ? La réponse dans ce top 5 !
#5 : plus envie de poster mécaniquement sur les réseaux sociaux
Dans le cadre de ce D.P. 365, je prenais une/plusieurs photos, je la post-traitais, puis je la postais sur Facebook, Twitter et Insta. Au début, c’est sympa, car ça crée une certaine dynamique. Mais poster littéralement tous les jours, ça devient très vite mécanique et répétitif. Et surtout, ça entraîne une certaine obsession pour les likes (alors qu’on sait très bien que les likes ne sont pas vraiment représentatifs, et que les plateformes ont tendance à enfermer les photographes dans un certain style).
Du coup, j’ai clairement profité de mon voyage à San Francisco avec ma Chloé pour mettre de côté cet aspect mécanique des choses, et davantage profiter du paysage qui s’offrait à nos yeux. À ce propos, je vais sans doute me remettre à poster sur les réseaux, ne serait-ce pour partager les photos que nous avons prises à l’occasion de ce voyage !
#4 : plus envie de m’enfermer dans une thématique
Les thématiques peuvent être intéressantes, car elles permettent de donner un cadre à une pratique qui, sinon, risquerait de partir un peu dans tous les sens. L’ennui, c’est quand la thématique vient me contraindre trop fortement… Voire carrément quand cell-ci m’intéresse moins que je ne pensais. À l’origine, je pensais faire une thématique centrée sur les portraits de gens dans la rue. L’ennui, c’est que je ne me sens ni à l’aise ni légitime pour aborder des inconnus dans la rue et leur demander si je peux faire une photo d’eux. Et la photo « à la dérobée », ça fait quand même un peu stalker… Même si certaines scènes de rues peuvent être particulièrement intéressantes à photographier.
#3 : sentiment de frustration par rapport à certaines photos
Comme certaines thématiques avaient parfois tendance à m’enfermer dans un domaine trop restreint, j’ai eu souvent tendance à faire des photos « hors-thème », juste pour moi. Et bien souvent, ces photos « hors-thèmes » étaient à mes yeux plus intéressantes et plus réussies que les photos que faisais « dans le thème ». À tel point que j’ai réussi à prendre de très bons clichés (dont certains que je n’ai jamais publiés où que ce soit)… mais qui me rendaient frustrés par rapport aux « autres photos » : des clichés qui ne sont pas mauvais en soi, mais qui manquent de ce je-ne-sais-quoi pour être réellement de bonnes photos… et qui sont nettement plus nombreuses que ces clichés vraiment intéressants.
Exemple de photo « hors-thème » : jeu de reflets à Noisy-le-Grand, exemple typique d’architecture brutaliste
#2 : envie de retrouver de la spontanéité dans ma pratique de la photo
Entreprendre un Défi Photo 365 est très intéressant, car il permet de réaliser des clichés que l’on n’aurait jamais pris si l’on n’avait tout le temps son matériel avec soi. Mais il peut également être judicieux de ne pas vouloir prendre une photo, mais au contraire de shooter plus librement, uniquement quand quelque chose vient nous intriguer, nous émouvoir. En un mot, de déclencher de manière plus détendue, et pas uniquement « parce qu’il faut que je shoote quelque chose aujourd’hui pour mon défi photo 365 ».
Je me souviens que, lors de mon test du Huawei P20 Pro (très bon photophone, by the way), j’avais tendance à shooter très spontanément : la moindre chose qui me tapait dans l’œil devenait un prétexte à prendre une photo. Et c’est un expérience que j’ai vraiment appréciée.
#1 : envie de voir le monde avec mes deux yeux, et pas seulement à travers l’œilleton de mon réflex
C’est sans doute ça, la raison qui m’a fait mettre mon D.P. 365 entre parenthèses. Envie de laisser promener mon regard librement. Envie de voir les choses, mon décor quotidien, mon environnement tel qu’il est, sans forcément chercher à l’immortaliser. À parcourir les rues qui me sont familières l’esprit (et le dos) léger, sans avoir à réfléchir à la prochaine photo que je vais prendre.
Au final, on en revient toujours à une seule et même chose (que j’avais peut-être légèrement perdue de vue) : en photo, comme dans toute activité, il faut avant tout se faire PLAISIR ! Sans cela, la créativité est moins souvent au rendez-vous, on devient plus souvent insatisfait par son travail… Concrètement, on devrait toujours avoir un matériel photographique avec soi, mais en ne le sortant que lorsque quelque chose nous émeut réellement. Et surtout, quelque chose qui fasse qu’on prend PLAISIR à la photographier.
Et maintenant ?
Depuis que Chloé et moi sommes rentrés de San Francisco, j’ai sans doute nettement moins photographié qu’auparavant, mais je n’en suis pas forcément mécontent. Je vais sans doute reprendre mon Défi Photo 365, mais de manière plus libre, moins contrainte par une thématique précise… Ou alors en faisant évoluer celle-ci si j’en ressens le besoin.
Le mois de novembre sera peut-être aussi l’occasion de tenter quelque chose de différent… Et pourquoi pas, en 2019, de me lancer dans un autre défi photo ?